Adrià Martín, directeur du diplôme en Sciences de l’Activité Physique et du Sport (STAPS) au Campus de Salt de l’Escola Universitària de la Salut i l’Esport, explique dans cette interview comment fonctionnent les classes en ligne et comment les enseignants et les étudiants se sont adaptés aux nouvelles méthodologies. Adrià Martín est titulaire d’un diplôme en STAPS et d’un master en Sciences Politiques de l’UAB (Université Autonome de Barcelone). Il est membre du comité d’experts de l’Observatoire des sports de Catalogne, ainsi que membre du conseil d’administration de l’Association espagnole de recherche sociale appliquée au sport (AEISAD) et aussi travaille actuellement sur sa thèse de doctorat « Facteurs de politique sportive menant au succès international dans le sport paralympique ».
Comment fonctionnent les classes en ligne ?
De manière normale. C’est une situation nouvelle et, en tant que telle, nous avons dû nous adapter tous ensemble, tant le personnel enseignant et les étudiants que le personnel de recherche. Mais cette nouvelle étape nous permet également d’identifier de nouvelles opportunités qui nous amène à de nouveaux systèmes d’apprentissage, de nouvelles méthodes etc. Cela fait que tout, d’une certaine manière dans ce nouveau processus d’adaptation, nous nous développons. En ce moment, nous avons une évaluation très positive de ces classes virtuelles. À EUSES, nous avons acquis une licence pour la plate-forme Zoom et pour le moment, les cours sont développés par le biais de celle-ci. Ce qui nous permet d’interagir avec les étudiants en visionnage direct.
Quel en est le ressenti du Professorat?
Pour les enseignants, il s’agit d’une situation contextuelle différente, compte tenu du fait que les cours sont dispensés de manière virtuelle. Et pas seulement les cours, mais aussi le suivi: les tutorats, la résolution des doutes que les élèves ont, et c’est aussi un défi. En ces instants, cela fait déjà quelques semaines que nous nous trouvons dans cette situation de cours en non-présentiel et cela signifie que beaucoup d’enseignants ont dû s’adapter à cette nouvelle réalité. Cela nous permet de découvrir d’autres formats, d’autres façons d’enseigner, d’autres façons d’aborder les activités et les tâches. Je pense que nous y parvenons de manière satisfaisante. Nous sommes très heureux de toute l’implication des enseignants et je pense que tous ensemble nous pourrons sortir de cette situation en garantissant un bon processus d’apprentissage.
Comment le vivent les élèves ?
Pour eux, c’est aussi un défi, car beaucoup de ces sujets ont été traités dans un contexte pratique sur des terrains de foot, des pistes de course ou bien dans des piscines. Et pour l’instant, nous constatons que ces contenus sont donnés dans un format virtuel. Cela signifie que les étudiants ont également dû s’adapter rapidement et acquérir plus d’autonomie dans leur processus d’apprentissage. Nous sommes très heureux de leur implication dans cette situation complexe car nous recevons une très bonne prédisposition et participation. C’est un contexte d’opportunités et un apprentissage pour tous.
Comment votre vie quotidienne a-t-elle changé en tant que directeur de la licence?
Je vis cette situation comme un défi, surtout sur le plan professionnel. J’apprends de nouveaux systèmes de travail, de nouveaux systèmes pour développer l’enseignement mais aussi au niveau des entretients D’une certaine manière, cette situation difficile nous oblige à quitter notre zone de confort et cela nous amène à faire de nouveaux apprentissages. Elle est donc positive. Un aspect que je souligne, pour donner un exemple, serait la relation de plus en plus étroite avec l’étudiant : nous avons établi des réunions hebdomadaires avec les délégués et un groupe « whatsapp » pour interagir plus rapidement pour les aspects les plus urgents. Je pense que ceci est un élément positif pour toute cette situation contextuelle. Et dans des contextes défavorables, nous devons profiter de ces occasions pour apprendre de nouvelles façons de faire.
Quels conseils donneriez-vous actuellement aux étudiants ?
J’aimerais faire passer le message aux étudiants de STAPS que de nouvelles possibilités s’offrent à nous et que nous devons en tirer parti. Nous sommes tout à fait conscients que nous demandons plus d’autonomie et d’avantage de capacité de travail aux étudiants, mais ils doivent comprendre que c’est dans leur propre intérêt. C’est le moment pour eux d’acquérir de nouvelles connaissances et plus de compétences. Cette situation qui est maintenant un obstacle, doit être vécu comme un défi et une raison de grandir pour nous tous. C’est pourquoi j’encourage tous les étudiants à continuer à se développer.